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Être une femme, ou ne pas être

  • Photo du rédacteur: Lisa Noa Zbinden
    Lisa Noa Zbinden
  • 11 déc. 2024
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 20 déc. 2024


Dans ces 5 dernières années, on a assisté ici en Suisse et dans toute une série de pays à une redéfinition drastique du terme « femme ».

Si par le passé, une « femme » était définie comme un « être humain de sexe féminin », de nos jours, une « femme » est « une personne qui s’identifie comme telle ». Une nouvelle définition qui a d’ailleurs fait son chemin dans plusieurs dictionnaires.


Ceci est ce qu’on appelle une définition circulaire, car dire qu’une femme est une personne qui s’identifie comme telle ne nous dit pas ce qu’est réellement une femme.

En effet, à quoi est-ce que l’on s’identifie si l’on ne peut pas définir le terme « femme » ?


Qu’est-ce qui fait de nous une femme si l’on sépare l’identité de genre d’une réalité biologique et que l’on présente le genre comme une construction sociale ?

Existerait-il une « essence féminine » (un postulat pourtant réfuté dans la plupart des milieux féministes) ?

Notre identification au genre féminin dépendrait-elle alors de notre conformité aux stéréotypes de genre (un discours qui semble plutôt desservir la cause féministe) ?


À quoi bon se raccrocher au terme « femme » si « être femme » est différent pour chaque personne ? Par souci de cohérence, ne devrions-nous pas éradiquer ce mot ? (Nota bene : ce n’est pas un avis que je partage.)


Comment lutter pour les droit des femmes si l’on ne peut plus définir cette catégorie ? Est-il possible de nous mobiliser si ce qui nous unit, c’est-à-dire notre corps sexué et notre genre féminin, sont écartés de l’équation ?


Dans une société comme la nôtre, où les enjeux de genre sont un terrain miné - tant ils sont sensibles et politisés - il nous faut prendre du recul face aux discours actuels et exposer leurs incohérences.

Plus que jamais, nous devons oser ouvrir des espaces de dialogue, même quand cela nous coûte et nous fait peur. Cela afin de proposer une perspective différente, et nécessaire, sur la féminité et la masculinité.


Si la théorie du genre tend à être présentée comme LA grille de lecture à adopter (au risque d’être « cancelled »), n’oublions pas qu’elle reste une théorie… parmi beaucoup d’autres. Et qu’elle est donc critiquable et réfutable.


Image @crystalperezillustrations

 
 
 

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