Chère Église...

Chère Église,

Les personnes célibataires ont la même valeur que les couples mariés. Elles ne sont pas des chrétien·nes au rabais et ont tout autant à apporter dans nos communautés. Leur célibat, qu’il soit un choix ou non, temporaire ou permanent, n’est pas une raison de les disqualifier pour quelconque responsabilité. Ni de les considérer comme des membres éclopés, mal-aimés, qui ont besoin de notre pitié. Elles n’ont pas péché, « manqué la cible » parce qu’elles ne forment pas un couple marié.

Contrairement à certaines fausses croyances véhiculées dans nos églises, la Bible ne présente pas le célibat comme une tare, mais comme un don, une « bonne chose » qui offre des avantages. Elle ne dit nulle part que former un couple hétérosexuel est une condition sine qua non pour servir Dieu. Jésus n’a pas non plus mandaté ses disciples et son Église de « faire de tous·toutes les célibataires des époux·ses », mais bien de « faire de toutes les nations des disciples ».

On peut donc refléter Dieu et participer à l’avancement de son Royaume que l’on soit célibataire, divorcé·e, veuf·ve ou marié·e.

Alors n’attendons pas que les personnes célibataires se marient pour leur donner une juste place dans nos communautés. Leurs histoires, dans toute leur spécificité, sont remplies de perles et de clés. Écoutons leurs témoignages. Laissons-nous interpeler par la façon dont Dieu s’est révélé à elles. Citons-les (autant que possible) dans nos prédications, comme exemples de foi (comme nous le faisons déjà pour les couples et les familles). Apprenons de leur façon de vivre l’intimité et de cultiver leur premier amour pour Jésus. Recevons leurs révélations. Collaborons avec elles. Libérons-les dans leurs dons.

Mais aussi, tenons-nous à leurs côtés, prions avec elles, accueillons leurs émotions et questionnements, conseillons-les dans leur dating life (pour celles qui désirent se marier), montrons-nous vulnérables avec elles, invitons-les dans nos couples et nos familles, aidons-les à rester sur le « chemin étroit », car si le célibat est un don, il présente aussi son lot de défis.

Faisons de nos églises des lieux où le célibat est vécu et perçu à la lumière de la Parole.

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