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Il n'y a pas de petites violences sexuelles...

  • Photo du rédacteur: Lisa Noa Zbinden
    Lisa Noa Zbinden
  • 11 déc. 2024
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 20 déc. 2024


En 9ème année, à la fin d’un cours d’anglais, un garçon a tapé les fesses d’une de mes amies « pour rigoler ». Mon enseignante, témoin de la scène, l’a repris sévèrement et lui a fait promettre de ne jamais refaire cela.


Cet évènement est resté gravé dans ma mémoire.


Voir l’intransigeance de cette prof face à cet acte, qu’elle aurait pu choisir de minimiser, voire même d’ignorer, m’a fait prendre conscience, qu’en tant que femme, mon intégrité physique devait être respectée.


Dans les années qui ont suivi, j’ai commencé à revisiter certains souvenirs de mon enfance et de mon adolescence, et je les ai revus sous un autre jour : que ce soit le jeu « pince-nénés » auquel on jouait dans la cours de récré en primaire - où, comme son nom l’indique, les garçons nous courraient après pour nous pincer les seins - ou encore la mode qu’avait lancée une bande de gars de 8ème qui consistait à couper avec une paire de ciseaux les strings des filles qui dépassaient de leur pantalon… Des moments que j’avais banalisés, et que je mentionnais sur le ton de l’humour.


J’ai pris conscience que l’on n’abordait pas assez la notion de « consentement » lorsqu’on parlait de sexualité autant l’école, à l’église que dans les médias. (Cela a heureusement évolué depuis le mouvement #metoo - mais il y encore du travail !)


À cause de cela beaucoup de filles et de femmes ne prennent pas conscience (ou ne prennent conscience que très tard, trop tard...) que leur corps n’est pas à disposition des garçons et des hommes et que personne n’a le droit de les toucher sans leur permission explicite. Même cet oncle, « aux mains baladeuses », que tout le monde défend dans la famille, car au fond, il n’est pas méchant.


Si l’on veut que les filles et les femmes soient traitées avec respect, il est essentiel que nous rappelions que « Non c’est non. ». Et que nous n’acceptions aucune forme d’attouchement sexuel, aussi « insignifiante » soit-elle à nos yeux. Car les violences sexuelles s’inscrivent dans un continuum. Pour y mettre fin, il nous faut donc avoir une tolérance zéro sur toute la ligne.


Combattre la « culture du viol » c’est aussi dénoncer une main aux fesses.


Image @unknown

 
 
 

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