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L’affaire des viols de Mazan

  • Photo du rédacteur: Lisa Noa Zbinden
    Lisa Noa Zbinden
  • 11 déc. 2024
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 20 déc. 2024


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« L’affaire des viols de Mazan », « Le procès du patriarcat », « L’affaire Dominique Pélicot », « Le procès de la soumission chimique », « Le #metoo de la France profonde », cette affaire sidère la France et le monde entier. Pourquoi ? Parce qu’elle confirme, comme d’autres scandales de viols récents, un fait glaçant sur notre société - avancé depuis longtemps par les féministes : les violeurs ne sont pas une anomalie, ni des monstres tapis dans les bois à l’affût de leur prochaine victime, ni même encore des hommes d’une extrême violence, solitaires, en marge de la société, alcooliques, peu éduqués, présentant des troubles mentaux… Ils sont bien souvent « Monsieur Tout Le Monde », des « chics types » bien insérés dans leur communauté, appréciés par leurs proches. Ce sont nos pères, nos frères, nos cousins, nos oncles, nos grands-pères, nos voisins - et parfois même nos tantes, nos mères, nos cousines…


Les 51 hommes identifiés (sur 83) qui ont violé Gisèle Pélicot alors qu’elle était inconsciente, car droguée par son mari, ont entre 26 et 43 ans. Ils sont carreleur, militaire, boulanger-pâtissier, ouvrier en bâtiment, chauffeur routier, gardien de prison… Des hommes ordinaires, décrits par leurs compagnes comme de bons maris, de bons pères. Pourtant, tous excités à l’idée d’avoir un rapport sexuel (une fois ou six foix, pour certains) avec une femme inerte - un viol qu’ils décrivent pour beaucoup comme un « jeu sexuel ».


Cette affaire est choquante par le nombre d’accusés, mais elle n’a rien d’exceptionnel. C’est un terrible condensé des violences exercées contre les femmes tous les jours, partout dans le monde, caractéristiques de nos systèmes patriarcaux : l’objectification, le non-consentement, l’humiliation, la désappropriation du corps, les agressions sexuelles…


Plutôt que de traiter cette affaire comme un fait divers, posons-nous les bonnes questions, celles que l’on a trop souvent tendance à éviter : Comment éduquons-nous nos fils ? Quel rapport entretenons-nous avec le consentement ? Quelles fausses croyances sur le viol véhiculons-nous ? Comment la pornographie biaise-t-elle notre vision des relations intimes ? Quelles sont nos propres tendances abusives ?...


 
 
 

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